Une question grave que nous devons nous poser, notamment à l’occasion de l’année européenne du volontariat et du bénévolat. Le secteur associatif est désormais confronté à la logique de marché et se trouve ainsi plongé dans une spirale où les mots «bénévole», «militant», «partage», «don de temps», etc. connaissent une mutation vers les mots «salarié», «heure supplémentaire», «carrière», «profit», etc. Cette évolution devient très préoccupante et le temps est venu pour le secteur associatif de s’interroger, avec les pouvoirs publics, sur son avenir, sa place et son rôle d’acteur civil dans nos sociétés. La confusion entre activité « marchande », activité « de service public » et activité « associative » devra être levée ou tout le moins réétudiée. Cette démarche doit s’accompagner d’une réflexion, au sein du secteur associatif, sur la place, le rôle et le statut du bénévole aujourd’hui et surtout d’une forme de valorisation de ce qui n’est autre qu’une démarche citoyenne.
Article de Jean-Marie HEYDT, directeur de l’AGF du Bas-Rhin