Le CESE a lancé une enquête le 23 janvier 2024 pour nourrir sa réflexion au sujet du financement des associations.
Plus de 6 500 associations ont répondu au questionnaire.
Ces associations agissent principalement dans un cadre d’intérêt général (pour 86% d’entre elles), depuis plus de 20 ans (pour 64% d’entre elles) et à l’échelle locale (pour 56% d’entre elles). Elles comptent pour la majorité moins de 10 salariés (pour 77% d’entre elles) et moins de 20 bénévoles (pour 57% d’entre elles).
La synthèse des réponses est accessible sur : https://www.lecese.fr/sites/default/files/articles/fichiers/CESE_financement_associations_rapport_final_V2.1.pdf
Elle a été discutée le 20 mars 2024 dernier lors d’une journée délibérative pour analyser l'évolution des modèles économiques associatifs, principalement les modes de contractualisation avec les pouvoirs publics et leurs effets systémiques et politiques sur l’organisation de la société et sur la vie démocratique.
Le CESE publiera ses préconisations le 28 mai 2024 prochain à 14h en séance plénière.
De cette synthèse deux grandes difficultés sont repérées :
1/ Le temps nécessaire pour rechercher des financements (91%) et au financement du fonctionnement de l’organisation (90%) et des projets à long terme (89%).
Le délai de versement des aides publiques, les conditions attachées aux appels à projets, les difficultés à justifier du caractère innovant des projets ou à financer des projets innovants, sont aussi considérées comme des difficultés limitantes. Les associations ajoutent encore rencontrer des difficultés liées à la technicité des démarches, à la diminution du nombre de bénévoles et adhérents, à la hausse des charges, au manque de soutien et de reconnaissance de la part des pouvoirs publics et du grand public et aux tensions de trésorerie.
2/ La diminution ces dernières années de la part des subventions publiques dans leurs recettes. Or, presque deux tiers des associations considèrent ne pas bénéficier de moyens suffisants pour assurer l’objet social de leur association. Pour faire face à cette situation, les associations combinent cinq types de stratégies.
- le mécénat et les dons
- l’augmentation de la cotisation
- la limite des coûts de fonctionnement
- le développement des activités économiques
- réponse à des appels à projets
Les premiers éléments de l’enquête montrent que les responsables associatifs restent confiants sur leur utilité et l’engagement de leur équipes bénévoles et salariées les responsables associatifs mais elles sont inquiètes du contexte économique et des difficultés à trouver ou retenir des bénévoles et adhérents.
Cependant ils :
- souhaitent sortir du mécanisme de l’appel à projets et appellent plutôt à une évolution des financements permettant le financement du fonctionnement et des financements pluriannuels, allègement des charges sociales et fiscales, accès aux financements privés.
- attendent un meilleur accompagnement et une simplification des démarches en étant mieux reconnues dans leur pouvoir d’agir pour le bien commun et l’importance de l’associatif dans le développement du tissu local. (simplification des démarches administratives, gestion de la trésorerie, adaptation aux spécificités, connaissance des financements) et la valorisation et l’attractivité du bénévolat
Pour suivre le résultat de la consultation : https://www.lecese.fr/actualites/quels-financements-des-associations-po…
Lancement de l’enquête : https://www.familles-de-france.org/fr/reseau/consultation-nationale-du-cese-sur-le-financement-des-associations