Patrick Chrétien a accueilli les 45 participants à la première action Santé de Familles de France vendredi 25 novembre 2017 à 14h par ces mots :
Madame, Monsieur,
Chers collègues.
Il m’appartient d’ouvrir cette après-midi de travail, que je souhaite fructueuse, interactive, et dynamique.
Ensemble revitalisons notre système de santé, c’est un programme pour lequel il me semble utile de donner quelques explications.
Familles de France est une association familiale, au sens de la loi, du code de l’action sociale et de la famille, qui a pour objectif de défendre les intérêts des familles, intérêts matériels et moraux. De ce fait elle veut faire connaitre les mesures et les moyens qui répondent à ces intérêts auprès de toutes les personnes publiques ou privées. Elle s’inscrit dans la grande famille des associations familiales.
La politique familiale, mise en place après le dernier conflit mondial dans le cadre de la sécurité sociale, reste notre priorité.
Mais depuis longtemps déjà Familles de France s’intéresse à la santé des familles et des individus qui les composent. Nous nous sommes plutôt inscrit jusqu’alors dans des actions de prévention. Je vous rappelle l’une des actions de nos prédécesseurs dans la gouvernance de notre mouvement, le Bar à fruit.
Nous sommes attentifs à l’évolution que connait la protection sociale de nos compatriotes. N’oublions pas que la branche famille est l’une des trois composantes de cette protection, avec la santé et l’assurance retraite.
Les dernières années ont été douloureuses pour les familles qui ont perdu près de 5 milliards de prestations.
En même temps nous voyons la politique santé dériver elle aussi, et réduire les moyens mis à disposition.
Nous sommes inquiets car nous pensons que cette dérive aura des conséquences sur les familles et sans doute sur les plus fragiles socialement. Le transfert de charges qui s’effectue tranquillement vers la mutualité et vers l’assurance privée, préfigure-t-il une privatisation plus large du dispositif, avec la création d’une protection à plusieurs vitesses. Pourtant le déficit budgétaire persiste.
Les déserts médicaux se répandent, et pour de nombreuses familles il est de plus en plus difficile de trouver un médecin entre le vendredi 18 heures et le lundi 9 heures.
Nous connaissons tous les urgences médicales et leurs longues files d’attente, qui font offices de palliatifs et la qualité des soins est loin d’être hétérogène sur les territoires, voir l’offre de soins est mal adaptée aux besoins
Lorsque nous abordons ces discussions avec les ministères nous avons du mal à discerner la stratégie politique qui anime tout cela.
Les professionnels de santé connaissent eux aussi des difficultés. Ils les expriment de leur côté. Nous les suivons pour tenter de comprendre quel est l’impact des difficultés des uns sur la situation des autres.
Nous avons compris qu’une évolution du système médical de notre pays ne pourrait pas se faire dans de bonnes conditions sans que les familles, et les professionnels de santé ne se mettent autour d’une table pour tenter d’élaborer ensemble des propositions d’amélioration.
Nous voulons être une force de proposition.
Si la situation économique crée un impératif de réforme, il n’est pas suffisant pour établir une véritable envie de réformer de manière partagée. Nous devons prendre nos responsabilités et agir pour impulser une réforme structurelle de notre système de santé, donnant aux professionnels les moyens d’évolutions nécessaires dans le secteur. Nous devons participer à une communication claire sur l’urgence de la réforme pour que tous les citoyens comprennent puis acceptent la nécessité d’agir pour assurer la pérennité d’un système de santé généreux et réputé, basé sur l’universalisme et la solidarité.
C’est le sens de cette journée, travailler, ensemble, avec les professionnels pour déterminer ce qui est bien pour les patients et faire ces propositions au ministère.
Je compte sur vous tous pour nous apporter votre contribution.
L'après-midi s'est poursuivi par
Après le mot d'accueil du président de Familles de France
Les objectifs de cette journée ont été présentés par Samir Regragui, administrateur responsable de la sous-commission santé.
Puis la parole fut donnée :
- au Dr François Damour - L’opération carte dématérialisée
- au Dr Hamon - Le tiers payant
- à Jean-Louis Span - Liberté de choix de sa complémentaire santé
- au Dr Jean Marty - La gouvernance
- Les thèmes prioritaires de la communication furent présentés par Veronika Verner (salariée à Familles de France)
- à Frédéric Bizard - Pourquoi et comment réformer notre système de santé
