Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2019

Paris le 24 octobre 2018

 

Mesdames, Messieurs les Sénateurs,

 

Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2019

Le gouvernement inscrit ce projet de loi de financement de la sécurité sociale dans deux enjeux prioritaires : soutenir les plus vulnérables, soutenir le travail. Deux objectifs louables, qui sont justement le cœur d’action de la politique familiale. Néanmoins Familles de France doute que les moyens prévus cette année soient suffisants pour assurer ces interventions auprès des familles.

Les personnes les plus vulnérables sont les enfants (rappelons qu’actuellement en France trois millions d’enfants vivent sous le seuil de pauvreté) : pour les protéger, les éduquer, assurer leur bon développement, les entretenir, leur famille est évidemment la première ressource. Lutter contre la pauvreté c’est donc soutenir les familles. C’est d’ailleurs le premier objectif affiché de la politique familiale.
Les salariés et travailleurs sont aussi des familles. Pour eux, concilier vie familiale et vie professionnelle est un pari quotidien. Toute la politique familiale est là justement pour les y aider.
Face à ces intentions, c’est pourtant la sous-revalorisation des prestations familiales (en dessous de l’inflation) qui est inscrite dans les premières mesures concernant spécifiquement la branche famille : un symbole de l’incohérence entre les objectifs de l’intervention publique auprès des familles et les moyens dont elle se dote.

En 2019 le budget de la Cnaf devrait présenter un excédent de 1,2 milliard d’€. Nous suivons ce projet de loi année après année et nous ne sommes pas dupes : ce nouvel équilibre budgétaire est acquis à coup de réformes dures et d’économies drastiques qui n’ont pas été sans impact sur le pouvoir d’achat des familles (baisse des prestations, multiplication des conditions de ressources, non-revalorisation, décalages pour retarder ou raccourcir les versements…).
Maintenant que situation se stabilise et que le budget de la branche famille se rééquilibre, nous demandons que l’impact (et l’échec éventuel) de ces réformes soit étudié et que rapidement la politique familiale soit réinvestie : elle peut être rigoureuse, mais doit être plus juste. Cet excédent c’est en effet les moyens de prendre des mesures simples et urgentes en faveur du pouvoir d’achat des familles, en cohérence avec les objectifs du plan pauvreté et de conciliation des temps.

Familles de France fixe déjà trois priorités :
1. La revalorisation des prestations à hauteur de l’inflation (juste redistribution en hauteur des revenus des familles)
2. La revalorisation du congé parental (incitation financière pour les pères)
3. Le versement de la prime de naissance au 7ème mois de grossesse (retour au dispositif en place avant réforme)

 

Charly Hee

Président de Familles de France
 

  Lettre aux parlementaires

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