Depuis longtemps la population de notre pays vit une grande violence : celle de l’indifférence. Cette indifférence s’est transformée en une haine des élus, des plus riches et des corps intermédiaires que nous sommes en tant qu’association.
C’est aussi une fracture entre ceux qui pensent et ceux qui exécutent. La fracture est visible depuis longtemps, mais le mépris ressenti par une partie de la société a entraîné ces manifestations qui sont devenues violentes.
Il est nécessaire de passer à autre chose en écoutant tout le monde en mettant des priorités, en redonnant du sens et un calendrier, et en renouant avec tous les acteurs du terrain pour recréer l’unité et le consensus dont nous avons tant besoin.
« Tout seul, on va vite. Ensemble, on va plus loin » : le Président fait les frais de ce vieil adage. Il a voulu aller vite. En voulant bousculer, il a braqué. La relation est devenue électrique avec le pays. Cette situation est déjà arrivée par le passé. Il souhaite transformer la société par la croissance. Un désaccord d’une partie du peuple par rapport à sa politique s’est installé. Il tarde à réagir. L’insurrection s’installe. Il revient donc à la méthode utilisée pendant la campagne des présidentielles avec une remontée des questions des territoires.
Ayons la foi du charbonnier. Les crises sont salutaires et parlent de ce souffle de vie qui nous habite. Nous voulons du mieux pour nos enfants, nos parents âgés, nos familles. Nous souhaitons plus de liens dans cette période où la dématérialisation et l’informatisation, certes nécessaires, nous éloignent des services de l’Etat et des collectivités. C’est une crise de civilisation dans laquelle nous cherchons nos nouveaux repères.
Nos associations sont là pour encourager, partager, donner, recevoir, échanger, en un mot vivre ensemble. Nous sommes tous les jours les témoins de la déshumanisation de notre rapport à la société, à la Nation, à la République. Nous ressentons cela avec tristesse, sans être écoutés. Nous devenons des invisibles, au même titre que beaucoup d’autres. Est-il tolérable dans notre pays d’avoir autant de rapports publiés sur des sujets majeurs par des élus et des associatifs mais aussi par nos chambres représentatives et qui ne peuvent aboutir du fait de l’inertie d’un système d’un autre temps ?
Notre pays est en quête d’une intelligence collective. Fiscalité, pouvoir d’achat, dépenses publiques, justice sociale, organisation de nos représentants politiques. C’est la réforme qui doit faire consensus. Les personnes en difficulté doivent être soutenues si nous voulons éviter qu’elles abandonnent. Ce qui fédère en France, ce qu’est la démocratie, la citoyenneté protectrice à la française, doit être redessiné à la lumière des évolutions gigantesques de ces dernières années.
Notre pays ne peut pas continuer à fonctionner avec un logiciel du passé. Ce grand débat, avec nos contributions, nous souhaitons croire qu’il n’est pas un leurre mais une occasion de se faire entendre. Notre Nation est chahutée par la mondialisation galopante qui nous donne souvent un rôle de spectateurs face aux géants. Les questions de politique familiale se traitent aussi au niveau européen avec par exemple la proposition d’un congé parental d’un an mieux rémunéré. La France n’était pas prête et a refusé de s’inscrire dans cette proposition. Dommage pour nos familles.
- Vous trouverez au lien ci-dessous le déroulé de la concertation nationale et la trame pour organiser une consultation dans votre commune, si celle-ci n’est pas encore réalisée. Vous pouvez aussi contribuer au niveau individuel et personnel. https://granddebat.fr/
- Quelles sont les questions, les propositions, les solutions que vous souhaitez voir prises en compte et débattues ? Faites-nous vos remarques et contributions au titre de la politique familiale bien oubliée depuis quelques années. Nous vous proposons au lien suivant un formulaire pour un retour et un échange rapide au sein de notre réseau : http://bit.ly/2Bk7ZkU