Chers collègues, chers militants, chers adhérents, chères familles,
L'improbable, l'incroyable mobilisation a eu lieu. Des millions de personnes dans le monde se sont réunis dans les rues, sur les réseaux sociaux, devant leur téléviseur, à l'écoute des émissions de radio, pour créer une lame de fond.
La révolution française a donné ses lettres de noblesse à la France. La France ne les a pas perdues.
Si la présence de quelques 50 chefs d'état ou de gouvernement a pu impressionner, c'est avant tout le peuple de France dans sa diversité, sa dignité et sa fierté que l'on retiendra.
Mais le jour d'après que va t'il se passer?
Il me semble utile d'abord de chercher dans les responsabilités des uns et des autres ce qui a flanché, non pour punir, mais pour corriger.
Sans doute, avons-nous tous une part de responsabilité. Peut être simplement de ne pas avoir rappelé plus fort, à ceux qui avaient le pouvoir, qu'ils devaient réagir pour faire respecter les valeurs de notre République, celles auxquelles nous venons de rappeler notre attachement.
Le message a été clair, redit par tous les hommes politiques, nous avons le droit d'exprimer nos idées, presque le devoir. Je crois que si l'expression des idées est fondamentale, le devoir d'en tenir compte, surtout lorsqu'elles sont majoritairement exprimées, l'est aussi, pour éviter les clivages, pour éviter les divisions.
La plus fondamentale de nos valeurs demeure la liberté. Encore faut-il rappeler que la liberté ne peut s'exercer que dans le respect des autres et des règles communes. C'est le devoir du pouvoir que de faire respecter les valeurs républicaines. Nous pouvons l'aider par notre engagement militant, encore faut-il que les dirigeants veuillent nous écouter lorsque nous souhaitons leur parler. Pour être vraiment "Charlie" ne faut il pas aussi accepter de débattre des opinions différentes pour y chercher les éléments pouvant permettre de construire des positionnements plus universels.
Dès aujourd'hui, chers collègues, je vous invite à vous mettre en marche pour travailler avec ceux qui veulent que les valeurs fondamentales de notre République soient respectées. Je vous invite à augmenter votre niveau d’exigence auprès des décideurs quels qu'ils soient. Je vous invite à leur rappeler que le système qu'ils ont construit n'est pas suffisamment efficace et que nous pouvons les aider à l'améliorer par nos revendications, nos propositions et nos actions auprès des familles et en fonction des moyens qu'ils mettront à notre disposition.
Familles de France et son réseau sont prêts à travailler avec ceux qui croient en la valeur famille, refuge éternel de tous.
Patrick Chrétien
Président national de Familles de France