Le mouvement consumériste français compte aujourd'hui 15 associations de consommateurs, agréées, créant une grande diversité qui permet à chacun de trouver l'association qui saura l'épauler tout en tenant compte de ses valeurs. D'origines syndicales, familiales, avec une spécialisation plus poussée ou au contraire plus généraliste, ces associations ont su créer sur les territoires le réseau nécessaire pour apporter des réponses aux familles.
L'investissement de centaines de bénévoles épaulés par quelques professionnels, souvent des juristes, permets d'assurer conseils et soutiens juridiques aux victimes des dérives du système économique.
Financées par l'Etat, ce qui garantit leur indépendance, les associations voient leur soutien fondre années après années. En 5 ans elles ont perdu 1/5 de la part de leur budget venant du Ministère.
Les économies possibles dans le fonctionnement ont toutes été réalisées, et nous devons toucher maintenant aux aspects structurels.
Nous réduisons ainsi notre capacité de réponse au moment où les besoins augmentent. Les besoins sont pratiques, abordent des aspects financiers, mais aussi sociaux, puisque de nombreuses situations dérivent vers des cas de surendettement que nous devons accompagner.
En même temps la numérisation galopante incite à l'auto traitement des litiges avec des sources de renseignements dont la fiabilité reste parfois douteuse, conduisant à de nouvelles situations douloureuses.
Nous avons besoin ensemble, sous l'égide de l'Etat avec lequel nous voulons continuer à travailler, de rechercher de nouvelles pistes de financement, qui compenseraient ce qu'il ne peut plus nous donner tout en gardant l'indépendance nécessaire.
Le consumérisme passe encore dans certaines institutions comme une incitation à la débauche commerciale, alors que nos associations participent à une véritable mission de cohésion sociale, empêchant des familles de sombrer dans la précarité. La transversalité des situations devrait au contraire conduire à la recherche de financements tout aussi transverses
Familles de France souhaite qu'un large débat s'organise autour de ce thème et veut participer à la construction d'une nouvelle politique de protection des consommateurs.
25.01.2016