L’allaitement maternel : meilleur aliment pour la santé du bébé les 6 premiers mois
La nécessité de l'allaitement maternel ne fait plus aucun doute d'après l'OMS pendant les six premiers mois de la vie. Les dernières publications médicales viennent encore en rajouter en signalant qu'il n'y a aucun avantage à donner aux nourrissons du lait dit maternisé enrichi en particulier en acides gras poly-insaturés à longues chaînes.
Le lait maternel ne doit pas être considéré comme une simple source nutritive, mais comme un stimulant majeur de la physiologie du développement du nouveau-né, selon une étude qui montre que la glande mammaire synthétise durant l'allaitement de la gonadolibérine, hormone régulant la maturation et le fonctionnement du système reproducteur et du cerveau du bébé.
Le lait maternel est à la base de la constitution de la flore digestive du nourrisson
A partir des leucocytes (globules blancs) de l'intestin de sa mère qui passent dans le lait maternel, on l'appelle le sang blanc. Il ensemence l'intestin du bébé avec les bactéries bifidobacterium, streptococcus et staphilococcus constituant la flore intestinale indispensable à l'absorption des aliments, à l'élimination des déchets, mais aussi à la synthèse de la vitamine K et d'acides gras à chaîne courte indispensables au fonctionnement des colons donc de l'évacuation digestive.
Le lait maternel prévient les allergies alimentaires, gastriques (reflux), dermatologiques (rougeurs, dermatites), intestinales et respiratoires (rhinites, otites, asthme). Pour les enfants à risque l'allaitement maternel les six premiers mois est une nécessité (rempart anti-asthme).
Le lait maternel apporte en plus au nourrisson les 7 facteurs de croissance neurotrophiques indispensables à son développement cérébral et neurologique. Il contient glucides spécifiques (lactose du lait de sa mère) et apporte naturellement au bébé des acides gras essentiels dits oméga 3, utiles au développement des cellules du cerveau et du système nerveux périphérique.
La mère qui allaite doit veiller à sa santé et son alimentation.
Beaucoup de calme et de repos et éviter tout traitement médical non indispensable qui passe dans le lait maternel (on retrouve certains traitements dans le lait de la mère un an après l'arrêt de la prise du médicament).
Suppression du tabac, de l'alcool et une alimentation composée de beaucoup de minéraux (fruits de mer, fruits et légumes secs, céréales complètes, graines, légumineuses), d'acides gras (huiles vierges d'olive ou de noix, poissons gras), de vitamines (fruits et légumes frais), de calcium (fromages à pâte dure et végétaux, amandes, noisettes, pois chiches, jaune d'œuf, haricots blancs, blettes, fenouil, endives, olives vertes et le pain complet).
Attention si l'on vous dit que vous n'avez pas assez de lait. C'est la succion/aspiration du bébé qui stimule les montées de lait. Rassasié par des compléments (lait, eau sucrée), il tétera mal. Mieux vaut l'affamer un peu... Si vous pouvez, évitez tétines et bouts de sein artificiels qui perturbent la succion du nourrisson.
Pour les mères qui font le choix de l'allaitement maternel, Familles de France fait sienne la demande de l'OMS et demande la prise en charge d'un congé maternité de 24 semaines après l'accouchement (il est de 10 semaines au 1er enfant et de 18 à partir du 3e enfant).
Comment se préparer à allaiter* ?
Pour éviter les déconvenues : crevasses, douleur intenable à la mise au sein.
- Préparez vos bouts de sein en les frictionnant entre deux doigts matin et soir, dès 6 mois de grossesse : cela les renforce et évite les crevasses. Ces frictions du mamelon stimulent la formation de prolactine par l’hypophyse.
- La production de lait est suscitée par la succion du bébé (l’argument « il va vous bousiller les seins » est faux : l’allaitement est bon pour le sein.)
- N’acceptez pas les médicaments qu’on propose en maternités ; pas de « Parlodel » !! il inhibe la lactation.
- Refusez les “compléments” type laits « 1er âge », trafiqués qu’on vous impose pour bébé sous prétexte que vous n’avez pas assez de lait !
* Seulement 57% des femmes allaitent. 63% ne savent pas assez combien c’est bon pour la santé du bébé et aussi la santé de la maman (prévention du cancer du sein).