Près de la moitié des personnes illettrées en France a plus de 45 ans.
Sans négliger le pôle fondamental de la prévention précoce et l’acquisition des connaissances de base au long du cursus scolaire, la lutte contre l’illettrisme passe également par la formation des adultes :
- pour que ces adultes soient en confiance pour accompagner et aider leur propres enfants : rompre la spirale des inégalités
- pour que ces adultes, surtout en temps de crise, ne soient pas les premières victimes de la précarité de l’emploi et qu’ils se voient offrir, eux aussi, de nouvelles perspectives professionnelles : rompre la spirale de l’exclusion
Des moyens pour détecter et agir :
- Pendant la journée d’appel de la préparation de défense (qui concerne les jeunes de 16 à 28 ans, environ 800 000 jeunes par an), les jeunes passent un test de compréhension de l’écrit. Un test qui permet notamment de cibler l’automaticité de lecteur, les connaissances lexicales, le traitement de l’information écrite et la compréhension. Les difficultés détectées (en 2008, on a comptabilisé 21,6% de lecteurs inefficaces, 11,8% en difficulté de lecture, 4,9% en difficulté sévère) sont signalées aux inspections académiques de l’Education nationale.
- Les GRETA (groupements d’établissements publics locaux d’enseignement) proposent des formations en lien avec l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme, dans le cadre d’appels d’offre des directions régionales du travail et de la formation ou des conseils régionaux ou financées par l’office français de l’immigration et de l’intégration.
- Beaucoup d’établissements pénitenciers mettent en place des actions : 166 (sur 175) réalisent un dépistage chez les nouveaux détenus et assurent des formations avec les enseignants de l’Education nationale.