Après deux semaines de négociations, et 42 heures de retard, la COP25 se clôture le 15 décembre avec un accord qui ne répond pas aux attentes. Pourtant, l'enjeu était de taille, puisque plusieurs objectifs avaient été posés ;
- un rehaussement des ambitions climatiques des pays participants,
- une accélération de la mobilisation des acteurs du secteur privé (les entreprises),
- une place centrale de la biodiversité de l’océan au sein des discussions,
- rendre opérationnelle la coopération internationale de lutte contre le changement climatique, avec l’établissement de règles de nouveaux mécanismes afin d’assurer l’intégrité environnementale des projets de réductions de gaz à effet de serre.
Malheureusement, les Etats ne sont pas parvenus à se mettre daccord, et de nombreux acteurs sont très déçus de cette "occasion ratée". La feuille de route tant attendue n'a pas vraiment été définie. De plus, les pays ont décidé de remettre l'adoption d'un accord sur l'encadrement des marchés carbones à la COP26...
Si certains pays ont exprimé leur grand mécontentement face aux conséquences des dérèglements climatiques, les Etats les plus pollueurs refusent de faire des efforts pour limiter le réchauffement à 1,5 degrés. Face à ces puissances économiques qui restent silencieuses, des dizaines de pays en voie de développement s'engagent à revoir à la hausse leurs objectifs climatiques en 2030, mais ne représentent qu'un pourcentage infime des émissions de gaz à effet de serre mondiales.
Concernant le manque de moyens de ces pays, les Etats plus développés ne se sont pas investis dans la recherche de nouveaux financements afin de les aider, ainsi que les communautés vulnérables dans leurs actions contre les changements climatiques.
Le secrétaire général, qui insistait sur l'importance de l'investissement des Etats dans la réduction des émissions, a déclaré la chose suivante : « la communauté internationale a perdu une occasion importante de faire preuve d’une ambition plus grande, en matière d’atténuation, d’adaptation et de financement face à la crise climatique ».
Les résultats de la COP25 semblent très loin de répondre aux enjeux actuels de changement climatiques, et ne font qu'alerter sur les moyens engagés pour enrayer les conséquences dramatiques du réchauffement climatique.