En 2022, l’association Université familiale de Châtellerault (86) s’est mobilisée auprès des parents et des enseignants contre le harcèlement à l’école. Elle a apporté, en soutien de cette cause, un court métrage tourné par Maxime Jouet, parrain de l’association, et, une assistance au collectif des parents Lavague dans leurs démarches d’enquête et d’organisation de rencontres avec les édiles et les acteurs interrogés (Président de la République, Président du Conseil de l’Ordre des médecins de la Vienne ainsi qu’avec la présidente de l’Association des maires de France de la Vienne Préfet de la Vienne, le Procureur de la République de Poitiers, le Défenseur des droits et l’Éducation nationale).
L’« Enquête harcèlement et violences scolaires en école maternelle et primaire » en ligne a fait un état des lieux du harcèlement scolaire dans les écoles maternelles et élémentaires de Poitiers.
Les questions étant : les parents connaissent-ils le numéro vert anti-harcèlement ? 68 % ont répondu non. Idem pour l’existence du défenseur des droits (inconnu dans 85 % des cas) ou du protocole anti-harcèlement mis en place par l’Éducation nationale (inconnu pour 82 %).
Sur les 119 familles ayant estimé leur enfant victime de violences, 75 % ont eu le sentiment de ne pas être entendues ou comprises et 57 % indiquent même « s’être senties exclues ou stigmatisées ».
Quant à l’accompagnement de l’enfant, « 68 % des familles affirment qu’il a perdu confiance dans les adultes » au cours du processus de résolution du conflit.
Au total, 61 % souhaiteraient un accompagnement supplémentaire par l’école et 77 % des familles expriment le souhait d’une information officielle sur les violences en cours aux autres parents.
Plus largement l’enquête a recensé 119 cas de violences sur 245 réponses reçues dont 177 dans la Vienne, 59 dans les Deux-Sèvres, 5 en Charente-Maritime et 4 en Charente (une différence qui s’explique par l’absence d’articles de presse dans ces deux derniers départements).
Sur ces 245 réponses, 119 parents (49 %) affirment que leur enfant subit ou a subi des violences répétées en primaire ou maternelle contre 126 parents (51 %) n’ayant rien observé de tel.
Dans les 119 réponses positives étudiées, ces violences concernent toutes les classes de primaire et de maternelle (enfants de 3 à 11 ans) mais les classes de moyenne section et CP hébergent 37 % des cas.
Dans les 119 réponses positives étudiées, l’environnement périscolaire est concerné par 55 % des violences déclarées.
Ces violences sont à la fois verbales et physiques dans 54 % des cas et sont menées quasiment à part égale par un individu ou en groupe.
Seuls 14 cas sur 119 ont été déclarés comme ayant été résolus en moins d’un mois. La part des violences toujours en cours ou ayant duré plus d’un an représente 52 % de la totalité des cas enregistrés.
84 % des parents dont l’enfant a été victime de violence ont remarqué une différence dans son comportement, par la suite.
Dans 95 % des cas de violences, l’école a été avertie.
Les parents ont très rarement recours à une résolution judiciaire (6 plaintes sur 119 cas).
Pour plus d’informations :
https://www.familles-de-france.org/fr/reseau/court-metrage-sur-le-harce…