Afin de faire progresser l’égalité des genres dans les sciences, l’ONU organise depuis 2015 une journée internationale des filles et des sciences le 11 février. Cette initiative repose sur les chiffres avancés par l’UNESCO indiquant que les femmes constituent moins de 30 % des chercheurs dans le monde.
Ce sont les mêmes proportions que l’on retrouve en France. Selon l’Education nationale, après le baccalauréat, dans les classes préparatoires aux grandes écoles, il y a seulement 30 % d’élèves filles dans les filières scientifiques.
Pourquoi y a-t-il moins de femmes dans les filières scientifiques ? Quelles solutions ?
Cédric Villani, célèbre mathématicien et lauréat de la médaille Fields, répond à Familles de France :
« Les représentations sociales restent fortes et sont même en train de grimper. Je préconise des tutorats et des encouragements spécifiques pour les filles ; il faut renverser des archétypes sociaux qui sont très forts, notamment en formant mieux les enseignants qui statistiquement donnent moins la parole aux filles et les conseillers d'orientation qui n'orientent peut-être pas assez les filles vers les sciences."
Les filles ont besoin de modèles, de figures féminines aînés qui ont réussi dans des domaines scientifiques.
Pour répondre à ce besoin, des initiatives se développent, à l’image de l’association « Femmes et sciences ». Elle a pour objectif d’encourager les filles à s’orienter vers des métiers scientifiques, en mettant en place chaque année le développement d’actions comme des colloques ou des expositions, et des rencontres avec les élèves.
Le site propose notamment un livret ressource destiné aux enseignants pour lutter contre les idées reçues sur les études et les orientations scolaires des filles et des garçons. Il permet également d’avoir accès à des témoignages filmés de femmes scientifiques qui évoquent leurs parcours.
https://www.femmesetsciences.fr/
La cité des sciences et de l’industrie donne accès à des ressources documentaires mettant en avant le parcours de femmes scientifiques connues dans l’Histoire, en BD notamment. Cosmonaute, océanographe, mathématicienne… autant d’exemples inspirants pour les jeunes générations de filles.
https://www.cite-sciences.fr/fr/au-programme/lieux-ressources/bibliothe…
D’avantage ciblé sur les métiers du numérique, le CNRS a souhaité mettre en avant la diversité des recherches en sciences du numérique et contribuer à briser les stéréotypes qui dissuadent les femmes de s’engager dans cette voie en publiant une BD brossant 12 portraits de femmes scientifiques : « Les décodeuses du numérique ».
https://ins2i.cnrs.fr/les-decodeuses-du-numerique
Dans le même objectif, l’association « Elles Bougent » a pour but de renforcer la mixité dans les entreprises des secteurs industriels et technologiques : des marraines vont à la rencontre des élèves du secondaire et ouvrent le champ des possibles auprès des filles en leur parlant de toutes les opportunités professionnelles qu’elles peuvent avoir dans des filières scientifiques. Un travail de sensibilisation auprès des parents et des enseignants est également effectué régulièrement.
https://www.ellesbougent.com/association/
Sensible à cette problématique, Familles de France souhaite développer le goût des sciences auprès des enfants mais aussi particulièrement auprès des filles compte tenu de leur faible représentation dans ce type de filières. C’est pourquoi des mini-clubs sciences seront bientôt mis en place dans certaines associations locales, permettant un accès ludique aux expériences scientifiques.