Au mois de novembre 2018, l'Anses (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) a lancé une évaluation concernant les alternatives non chimiques au glyphosate, dans le cadre du plan de sortie de cet herbicide instigué par le gouvernement. L'objectif était de déterminer les usages pour lesquels cette substance peut être remplacée par des alternatives non chimiques, et les cas dans lesquels il n'est pour l'instant pas possible de s'en passer.
Cette évaluation a porté sur quatre domaines : la viticulture, l'arboriculture fruitière, les grandes cultures et la forêt.
Le 9 octobre 2020, les résultats de cette évaluation ont été rendus publics. Il en ressort qu'à l'avenir, l'usage du glyphosate ne sera possible que dans les cas où il n'est pas substituable à court terme. L'Anses a conclu en effet que le glyphosate peut être remplacé dans certaines situations, mais pas dans d'autres pour le moment, car aucune solution de remplacement n'est actuellement disponible (situation d'impasse technique).
Elle s'appuie désormais sur les résultats de cette évaluation pour renouveler ou dispenser des autorisations de mise sur le marché des produits à base de glyphosate.
L'Anses a conclu à :
- Des interdictions d'utilisation du glyphosate ( ex: entre les rangs de vigne, entre les rangs d'arbres fruitiers, pour la dévitalisation des souches) ;
- Des utilisations autorisées ( ex: dans les situations où le désherbage mécanique n’est pas réalisable, ou pour l'entretien des forêts) ;
- Des restrictions concernant les doses annuelles maximales autorisées (dans les cultures de colza, de céréales, de certaines cultures fruitières etc..) ;
- Des autorisations maintenues.
Pour plus de précisions : https://www.anses.fr/fr/content/glyphosate-l%E2%80%99anses-publie-les-r%C3%A9sultats-de-son-%C3%A9valuation-comparative-avec-les-alternatives