La COP 25 sur les changements climatiques se déroulera du 2 au 13 décembre 2019 à Madrid.
A l'occasion de l'ouverture de la COP, le secrétaire général de l'ONU a adressé ce message aux 29000 participants de 196 pays : "l'humanité doit mettre fin à sa guerre contre la nature et réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre".
Depuis plus de vingt ans, à l’occasion des COP, « conférence of parties », les Etats du monde entier se réunissent chaque année afin de parler de la lutte contre le réchauffement climatique.
En 2015, lors de la COP21, l’Accord de Paris naît. Aujourd'hui, plus d’une centaine d’Etats, ainsi que l'Union européenne, ont ratifié l'Accord, et ont pris des engagements de réduction de leurs émissions de GES. Ces engagements se matérialisent en grande partie par des « contributions déterminées au niveau national », dans lesquelles les Etats énoncent les efforts nationaux effectués dans ce but de réduction. L’année dernière, la COP 24 s'est achevée avec l'adoption de règles de mise en œuvre de l'Accord de Paris. Mais tout reste encore à faire, car ces règles de mise en œuvre restent à préciser.
Cette année, la COP25 représente un très grand défi, celui de parvenir à limiter le réchauffement climatique à 1.5%.
D'après le Rapport spécial du GIEC sur le réchauffement planétaire de 2018, il est possible de limiter le réchauffement à 1,5 °C, si l’on parvient à réduire les émissions mondiales de dioxyde de carbone d'environ 45 % par rapport aux niveaux de 2010 d'ici à 2030. Sans rehaussement de l’ambition des pays et sans mise en œuvre immédiate des mesures nécessaires, le réchauffement climatique global devrait atteindre 3 °C d’ici 2100.
A compter de l’année 2020, nous ne disposerons que de dix ans pour éviter les impacts catastrophiques du changement climatique, selon les préconisations du rapport.
L’enjeu de la COP25 est donc de taille. Dans cette démarche, plusieurs attentes ont été établies ;
- un rehaussement des ambitions climatiques des pays participants,
- une accélération de la mobilisation des acteurs du secteur privé (les entreprises),
- une place centrale de la biodiversité de l’océan au sein des discussions,
- rendre opérationnelle la coopération internationale de lutte contre le changement climatique, avec l’établissement de règles de nouveaux mécanismes afin d’assurer l’intégrité environnementale des projets de réductions de gaz à effet de serre.