24.03.2011

AGIRC‐ARRCO‐AGFF ACCORD 2011

Mesdames, Messieurs les partenaires sociaux,

Dans la prolongation des retraites de base, une nouvelle fois en moins de deux ans, les familles sont sur la sellette et leurs droits sont considérés comme des ”avantages” qui entravent l'équilibre des caisses de retraites. Pourtant c'est à ces mêmes familles que nous devons la démographie de notre pays et ce sont leurs enfants qui paieront les retraites de demain.
L’équilibre démographique est un enjeu majeur pour notre système par répartition, alors n’écartez pas les familles qui en renouvelant les générations de futurs cotisants, sont obligatoirement parties prenantes des réformes actuelles et futures.

Vous êtes amenés à conclure un projet d’accord sur les retraites complémentaires. Le danger pour les familles est : que l’on abandonne au fil du temps les droits familiaux et conjugaux au nom de nécessaires économies.
Ensemble nous devons certes défendre l’avenir des caisses, mais aussi les droits des familles, car nous ne devons jamais oublier que les parents, et en particulier les femmes, qui pour beaucoup ont écourté leur carrière professionnelle au profit de l’éducation de leurs enfants.
Il ne faut pas que par souci de sauvegarde des intérêts de chacun les sacrifices ne soient supportés ou faits sur le dos de ceux qui investissent pendant 25 ans de leur vie. Ceci constituerait des injustices insupportables pour les familles et ne ferait qu'accroître les inégalités hommes-femmes et entre femmes avec activité professionnelle et sans activité.

Nous comptons sur votre sens de l’équité pour que la réforme des retraites complémentaires ne pénalise pas celles qui contribuent courageusement au développement social.
Henri Joyeux, Président de Familles de France