14.08.2017

Prendre du plaisir avec l’enquête rentrée scolaire !

En participant pour la première fois à l’enquête nationale sur le coût de la rentrée scolaire, en 2011, j’ai surtout eu l’intention de répondre à une demande de la Fédération nationale. Bref, de remplir une obligation sinon une corvée.

D’année en année, ma perception a évolué.
D’abord, remplir les formulaires est très instructif.
On apprend à s’équiper, à ne pas oublier un support sur lequel le questionnaire sera appuyé.

Rarement on est mal accueilli.

On découvre bien plus que les prix (lisibles ou pas… lus à genoux…) des différents produits de la liste, mais, en visitant  les hyper, les super et les magasins spécialisés, on fait une expérience humaine riche. D’année en année on retrouve largement les mêmes établissements, leur ambiance, ici une papeterie de centre ville, rattachée à une chaîne, mais indépendante, où la directrice et propriétaire nous accueille et nous aide elle-même. C’est un peu cher, mais elle sait nous guider vers de bons rapports qualité-prix. Elle aime son métier, et il ne faut pas « boucler » l’enquête trop vite mais parler avec elle. Elle reproche d’ailleurs à l’enquêteur qui est venu l’an passé d’être parti dès qu’il avait noté le prix de l’article 42 « sac à dos ou cartable ».

Là, c’est l’affluence des grands jours, les chariots circulent presque difficilement malgré les allées assez larges. La signalisation lacunaire nous offre (ou impose ?) une balade à travers la grande surface, et ses 5000 m2 ; nous parcourons les différents rayons avant d’être enfin devant les cahiers, les calculatrices, les stylos et les transparents. Toujours un peu de mal à trouver les cahiers de brouillon ou les cahiers de musique.

Dans un hyper fréquenté par des familles, un collégien  et son parent font l’achat en commun, on surprend une négociation entre un papa qui regarde le prix et un fiston qui s’entiche d’un agenda avec ses héros préférés.
Parfois, on peut échanger quelques mots avec les clients.

Les acheteurs ont leur liste. Les collèges fournissent des listes au moment de l’inscription, et certains veillent à suivre ces listes dans des limites raisonnables de coût, mais pas tous. Les associations familiales comme les nôtres ont un rôle à jouer pour empêcher les abus.

Les flûtes à bec, autrefois sur notre liste, le papier millimétré ont disparu aussi des rayons. A côté des marques connues, on découvre que le papier à dessin n’est pas toujours du Canson, et que Bic fabrique aussi de la colle. On trouve toujours l’article 26, « pochette de 12 feutres », et toujours spécifié « lavable » et même « ultralavable ». Mais nous n’avons jamais trouvé de pochette certifiant des feutres sans solvant.

Je dis « nous » parce que  bien des enquêtes sont faites en binômes, pour entrainer un nouveau bénévole ou simplement parce qu’à deux on se rebute moins.

On devine des stratégies commerciales contrastées. Ici, les articles partent vite, la mise en rayon peine à suivre. On reconnaît parmi les employés qui accrochent les gommes à leur support et posent les rouleaux de plastique pour couvrir les livres sur les gondoles, des jeunes qui font un job d’été.
Là, le directeur est fier dans son magasin spécialisé, d’expliquer que lui aussi a une liste type, et que parfois les produits à l’unité sont moins chers que par lots de trois ou dix…

Dans un magasin d’articles de sport, on est totalement déconcerté par la profusion des types de chaussures de sport, pour la marche (en novice ou en amateur chevronné ? pépère ou musclé ?), pour différents terrains (terre, parquet, goudron, pelouse...)

Comme nous avons vu que le national et le site du mouvement mentionnait des articles de presse, nous avons pris l’habitude de contacter les médias.

Il nous arrive d’envoyer un communiqué qui annonce le lancement de l’enquête, mais c’est surtout quand l’enquête est finie sur place, et qu’à Paris on mouline les chiffres reçus des différents départements, que nous envoyons un communiqué d’aguichage, expliquant à quel moment les données nationales seront disponibles, ainsi que les données locales.  On se demande si, cette année encore, l’Ille-et-Vilaine sera moins chère que la moyenne nationale.  A suivre, vous aurez la réponse demain… Et quand on leur fournit la réponse, des journalistes nous demandent si nous avons une explication pour rende compte de cet écart.
Ça marche surtout dans les petites villes, et à Redon, avec Ouest-France nous avons nos habitudes. Les journalistes finissent par nous connaître et cette année, TV Rennes nous a appelés avant tout envoi de notre part.

Quand on se met à faire ces enquêtes avec cœur, le cœur y trouve son compte.
Au service des familles.

Germain Bertrand, président Familles de France Ille-et-Vilaine