17.10.2012

Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2013

Mesdames et Messieurs les Députés,
Le gouvernement a inscrit ses budgets 2013 dans un objectif très strict : réduire le déficit des finances publiques à 3% du PIB. Pour la Sécurité sociale, cela signifie un déficit ramené à 11,4 milliards d’euros. Pour la branche famille : - 2,6 milliards d’euros.

La justice exige que tout le monde participe à hauteur de ses moyens, la solidarité veut que chacun reçoive selon ses besoins. Les familles entendent pleinement y participer, mais après les lourds efforts déjà demandés dans le projet de loi de finances (près de 10 milliards d’euros), elles attendent du présent projet de loi un espoir : des mesures pour l’avenir.
Or si la branche famille bénéficiera d’1 milliard d’euros supplémentaires (dont 400 millions ont déjà été affectés à la revalorisation de l’allocation de rentrée scolaire en août dernier, une allocation encore très mal répartie entre les niveaux scolaires), ce texte ne propose pas assez :
- Les allocations familiales seront toujours revalorisées au 1er avril, et les familles ne retrouveront pas les trois mois perdus
- Les prestations familiales devraient être revalorisées en 2013 de 1,75%
- Le gouvernement promet 360 millions d’euros supplémentaires pour les personnes âgées en perte d’autonomie (pour améliorer la médicalisation et le taux d’encadrement en EHPAD), mais qu’en est-il des aidants familiaux qui aujourd’hui accompagnent au quotidien un proche ?

Des engagements rigoureux pour l’équilibre sont nécessaires : on peut se féliciter effectivement de voir certaines exonérations de cotisations disparaitre (indemnités des élus locaux), et d’autres augmenter (retraités, particuliers employeurs, collectivités territoriales). Mais cela ne suffit pas : le pacte qui unit la protection sociale et les familles demande plus, il demande d’investir dans la politique familiale.

Henri Joyeux - Président de Familles de France