14.04.2014

Lettre au premier ministre

Monsieur le Premier ministre,
Je tiens tout d’abord à vous féliciter chaleureusement pour votre nomination, par le Président de la République, à la tête de notre équipe gouvernementale.
Au regard des nouvelles responsabilités qui vous incombent, je me permets de vous interpeller au nom des familles adhérentes à l’association Familles de France que je préside, laquelle s’inscrit dans l’ensemble du mouvement familial.
Nous avons écouté attentivement votre discours de politique générale, prononcé devant l’Assemblée nationale, mardi 8 avril. Nous avons été sensibles à vos propositions et nous sommes conscients, qu’il est indispensable que l’économie de notre pays, support incontournable à toute évolution sociale, doive retrouver une meilleure santé ; c’est effectivement une priorité.
Les efforts devront être partagés par tous, de façon juste et équilibrée. C’est de l’union de tous que notre pays a besoin, ce que surent bâtir, par le passé, ceux que vous avez évoqués dans votre discours. Des bouleversements sociétaux hâtifs ont profondément divisé les Français, comme en ont attesté les suffrages des électeurs.
C’est pourquoi nous sommes inquiets des conséquences des réformes motivées par votre volonté d’économie, dans plusieurs domaines que vous avez évoqués, en particulier celles concernant la protection sociale et la politique familiale. Par les différentes exonérations que vous proposez, il manquera à terme chaque année, 10 milliards d’euros à la politique familiale. Et la compensation par l’Etat devra se faire en même temps que d’importantes réductions budgétaires.
Vous avez également abordé la reprise des évolutions sociétales, dont certaines, telle que la « loi famille », avaient été abandonnées par le gouvernement précédant ; nous sommes aussi inquiets de la poursuite de cette politique.
Nous souhaitons débattre de ces sujets directement avec vous et sollicitons donc une audience de votre part le plus rapidement possible. Cet échange et les garanties que vous nous donnerez nous permettront de rassurer les familles que nous représentons. Nous souhaitons également être conviés régulièrement, ainsi que nos partenaires familiaux, aux rencontres que vous organisez avec les acteurs citoyens pour construire les choix politiques de votre gouvernement. Nous représentons les familles et regrettons de ne pas être consultés sur les projets les concernant.  Vous avez évoqué, lors de votre discours, votre volonté de dialoguer avec les acteurs associatifs ; nous souhaitons être de ceux là.
Je vous prie de croire, Monsieur le Premier ministre, en l’expression de ma haute considération et de mes sentiments respectueux. 

Pour le Mouvement et son Conseil d’administration
Patrick Chrétien, Président de Familles de France