30.10.2013

Services à la personne (SAP)

Une étude prospective du secteur
Le commissariat général à la stratégie et à la prospective a rendu publique une note relative au secteur des services à la personne (SAP).
Si les SAP ont connu une forte progression ces dernières années grâce aux dispositifs fiscaux et sociaux incitatifs, une stagnation, marquée par le nombre d'heures travaillées, s'est fait ressentir depuis 2010. Un constat qui interpelle sur la question de la viabilité du modèle économique qui sous-tend ces services et sur la solvabilité de la demande de SAP.
Si les SAP sont dominés par la relation d'emploi directe avec des particuliers employeurs, « le reste du secteur repose sur des organismes prestataires parmi lesquels plusieurs modèles économiques existent. La montée en puissance d'entreprises du secteur privé et la perte de poids des acteurs de l'économie sociale et solidaire modifient cependant les équilibres entre ces modèles économiques ». Pour répondre aux enjeux du secteur, le commissariat formule plusieurs propositions.
Partant du constat que le secteur des SAP ne constitue pas une entité économique ou juridique unifiée, mais résultent plutôt d'une construction sociale et fiscale, le commissariat propose d'évaluer les dispositifs car l'efficacité des aides fiscales et sociales sur l'emploi reste peu évaluée.
L'organisme préconise en outre d'anticiper les besoins de recrutement du secteur grâce à la mise en place d'une véritable gestion prévisionnelle des emplois et des compétences. Il recommande également d'agir dans l'amélioration de la qualité de l'emploi à travers notamment la professionnalisation du secteur. Pour finir, il propose de structurer l'organisation du secteur par des innovations organisationnelles et techniques.

Les associations perdent de l'avance
Le modèle économique des associations est remis en question notamment en raison de l'arrivé de concurrents privés sur le marché des services à la personne.
Dans ce contexte, cette étude vise à apporter sa contribution aux travaux que compte engager le gouvernement concernant l'emploi, la fiscalité et la gouvernance. Il constate notamment que, depuis 2010, la croissance des services à la personne marque une pause. D’où les questions : le modèle économique sous-tendant ces services est-il viable ? Qu'en est-il de la solvabilisation de la demande de services à la personne dans un contexte de crise économique et de contrainte budgétaire ? Pour le commissariat général, le cadre fiscal et social est le principal levier d'action. Puis il liste différentes pistes pour répondre aux enjeux du secteur (notamment agir sur la qualité de l'emploi pour renforcer l'attractivité du secteur…).

Source : Commissariat général à la stratégie et à la prospective, « Services à la personne : constats et enjeux », sept. 2013