15.10.2013

Il faut limiter les expositions aux radiofréquences

Les technologies sans fil sont de plus en plus nombreuses et les risques y afférant pas réellement connus. Face au danger possible pour la population, l’ANSES (agence nationale de sécurité sanitaire) a effectué une évaluation des risques liés à l’exposition aux radiofréquences, ce qui l’a amenée à publier ce jour des recommandations pour limiter cette exposition.

L’ANSES a étudié l’ensemble des effets sanitaires potentiels des radiofréquences, cancérogènes ou non, et a classé leurs niveaux de preuve.

Les conclusions de cette évaluation des risques ne mettent pas en évidence d’effets sanitaires avérés mais certaines publications évoquent une possible augmentation du risque de tumeur cérébrale, sur le long terme, pour les utilisateurs intensifs de téléphones portables. En outre, des effets biologiques sont également constatés : sur le sommeil, la fertilité mâle ou encore les performances cognitives.

Face à ces constats, l’ANSES, pour limiter les expositions aux radiofréquences, recommande :

• pour les adultes utilisateurs intensifs de téléphone mobile (en mode conversation) : de recourir au kit main-libre et de façon plus générale, pour tous les utilisateurs, de privilégier l’acquisition de téléphones affichant les DAS (Débit d’absorption spécifique) les plus faibles ;

• de réduire l’exposition des enfants en incitant à un usage modéré du téléphone mobile ;

• de poursuivre l’amélioration de la caractérisation de l’exposition du public dans les environnements extérieurs et intérieurs par la mise en œuvre de campagnes de mesure ;

• le développement des nouvelles infrastructures de réseaux de téléphonie mobile fassent l’objet d’études préalables en matière de caractérisation des expositions et que les conséquences d’une éventuelle multiplication du nombre d’antennes-relais dans le but de réduire les niveaux d’exposition environnementaux fassent l’objet d’un examen approfondi ;

• de documenter les situations des installations existantes conduisant aux expositions les plus fortes du public et d’étudier dans quelle mesure ces expositions peuvent être techniquement réduites ;

• que tous les dispositifs courants émetteurs de champs électromagnétiques destinés à être utilisés près du corps (téléphones DECT, tablettes tactiles, veille-bébé, etc.) fassent l’objet de l’affichage du niveau d’exposition maximal engendré (DAS par exemple), comme cela est déjà le cas pour les téléphones portables.
 

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