Mesdames, Messieurs, les Parlementaires
Les familles accueillent ce projet de loi sans surprise, mais avec des attentes grandissantes.
La nouvelle augmentation de la durée d’assurance était attendue compte tenu de l’allongement de la durée de la vie, mais la réforme systémique qui permettrait d’assainir durablement les finances du système n’est toujours pas là. Etant donné la tension démographique et la longévité, notre système n’en a pas fini avec les déséquilibres de ses finances : on ouvre ici une énième réforme paramétrique, des « mesurettes », qui comporte toujours le risque de pointer le doigt sur l’un ou sur l’autre, mettant à mal la solidarité entre catégories professionnelles et entre générations.
Travailler plus longtemps et vivre plus longtemps : la question des retraites aujourd’hui est liée tout à la fois aux conditions de travail, au montant des salaires et des pensions, à la santé et la prise en charge de la dépendance, … Ce débat nous rappelle, si nécessaire, que la pérennité de notre système de protection sociale – au-delà de l’enjeu financier - est un projet de société. Notre sécurité sociale a aujourd’hui plus que jamais besoin d’un pacte social et solidaire entre les générations. Et quel en est le meilleur représentant, sinon les familles ? Nos familles qui sont au coeur du pacte générationnel en rassemblant en leur sein les plus âgés et les plus jeunes générations.
Dans ce débat, et à la lecture du présent projet de loi, Familles de France porte surtout son attention aux plus fragiles et à la réduction des inégalités, et vous interpelle sur deux points : le niveau de vie des retraités, et la conciliation des temps.
Patrick Chrétien, Président - Familles de France