Alors que les premières offres 5G ont été commercialisées en France depuis la fin d’année dernière, de nombreuses questions quant à l’information des consommateurs restent en suspens. Pour rappel, cette technologie de réseau mobile de 5ème génération (5G) promet d’offrir des débits beaucoup plus importants que ceux de la 4G ce qui permettrait de réduire le temps de transmission des données ouvrant ainsi la porte à de nombreuses applications.
Si ses applications sont prometteuses, notamment en matière de santé, la technologie telle que déployée actuellement par les opérateurs nationaux ne permet pas d’offrir immédiatement toutes ses possibilités : les débits actuels de la 5G ne sont pas beaucoup plus conséquents que ceux de la 4G. Cela s’explique par des raisons techniques : la première étape de déploiement consiste à s’appuyer sur le cœur de réseau de la 4G, ce que l’on nomme la 5G non standalone ou non autonome. Cette phase intermédiaire que nous connaissons actuellement, ne permet d’obtenir qu’une technologie limitée.
La deuxième étape, celle du plein déploiement de la technologie, nécessite de s’appuyer cette fois sur un réseau d’infrastructure propre qui permettra de bénéficier pleinement du potentiel de la 5G, ce que l’on appelle 5G stand alone ou autonome. Cette 5G autonome ne sera pas disponible avant 2023 pour les consommateurs. Par ailleurs, la 5G ne couvre pas tout le territoire mais principalement les grandes agglomérations et nécessite de disposer d’un terminal compatible qui restent encore onéreux, sans compter le coût du forfait généralement plus élevé que les autres offres.
Nous disposons donc aujourd’hui d’une 5G limitée, ce que certains vont même jusqu’à appeler une fausse 5G.
En l’absence d’une totale clarté sur les limites actuelles de la technologie, le risque de décevoir les consommateurs est important. Pourtant, aucune règle spécifique à ce sujet n’est venue encadrer le lancement commercial de la 5G. C’est dans ce contexte que deux associations de consommateurs ont engagé des contentieux à l’encontre de plusieurs opérateurs afin d’incriminer ce défaut d’information du consommateur dans leurs offres 5G.